Son historique remonte au début du siècle, retraçant aussi celle des chemins de fer Tunisiens et à  travers celle-ci, c'est toute une tranche de l'histoire du pays.  Construit aux ateliers de Rouvain en 1910, par la Société DYLE et  BACALON (France), la voiture Beylicale a été transformée dans les  ateliers de la Compagnie Fermière des chemins de fer Tunisiens (CFT) à  Sidi Fathallah en 1922 en vue de son adaptation au réseau Tunisien à  voie étroite.  Datant, quant à lui, de 1924, le reste de la rame comprenait deux  voitures de première classe destinées au transport de la cour.  Banquettes de velours, panneaux muraux ornés de marqueteries de bois  précieux, glaces, porte-bagages et accessoires en cuivre et vues  photographiques de la Tunisie sous verre en constituaient le décor. La  troisième voiture servait de restaurant tandis que deux fourgons  accueillaient les bagages.  Ainsi qu'il sied à un véhicule royal, son aménagement et sa décoration  sont d'une richesse, d'un confort et d'un raffinement extrêmes :  boiseries, velours, grenat, marqueterie, revêtement, de sol en zeliss et  cuivre rutilants l'inscrivent dans la ligne des grands trains du début  du siècle tels que l'orient express, le train bleu ou l'Etoile du nord.    Durant son illustre carrière, le train a servi aux trois derniers  souverains Husseinites ainsi qu'à de nombreuses personnalités  étrangères hôtes de la Tunisie.   Symbole d'une époque révolte et  désormais supplanté par la voiture individuelle, d'un usage plus  discret, le train beylical s'est trouvé remisé sur une voie de garage  pendant de longues années. Et ce n'est qu'en Avril 1974 que, sous  l'appellation "Lezard rouge" , il reprend du service à la suite d'une  convention conclue entre la Societé Nationale des Chemin de Fer  Tunisiens et la Société TRANSTOURS qui l'a affecté, pendant une certaine  periode, à la desserte d'un circuit touristique entre Tunis et Tozeur  avec une halte à El Djem pour permettre aux passagers la visite du site  archéologique.  Après une révision technique et un réaménagement, le Lézard rouge a de  nouveau été remis en circulation en 1984 et exploité de  manière intensive, mais cette fois, sur le tronçon du réseau du sud  Tunisien reliant Métlaoui à Redeyef, un circuit traversant les gorges de  la Selja et dont il est a rappeler, pour mémoire, que cette ligne,  longue de 43 km, a été construite entre 1906 et 1907.             
En 1994 La Societé Nationale des Chemins de Fer Tunisiens a pris la  décision de l'immobiliser en vue d'une opération de restauration d'une  ampleur sans précédant. A l'issue de cette cure de rajeunissement, voici  comment se présente le lézard rouge : 
DESCRIPTION 
Une locomotive diesel tractant une rame composée de six voitures  flambant neuf, peintes en un rouge royal, avec un bandeau jaune d'or  souligné de noir qui court le long de ses flancs où le nom de  lézard rouge et train touristique sont inscrits en arabe et en français  de chaque côté, tandis que le sigle de la Societé Nationale des Chemins  de Fer Tunisiens est gravé dans une plaque de bronze.
Excursion 
Le  train accueille, presque quotidiennement, les passagers en gare de  Metlaoui ; il va les conduire à la découverte des fameuses gorges de  Selja, magnifiques canyons inaccessibles autrement. L'adjonction de  wagons supplémentaires ainsi que l'organisation d'un simulacre d'attaque  du train, façon " lawrence d'Arabie " peuvent être proposées aux  groupes.  
ROTATIONS  REGULIERES  
Métlaoui/Gorges de Selja/Metlaoui.  Départ 11 h 00 – Retour 12 h 45
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